le renard roux
La longueur totale du renard adulte atteint 90 à 102 cm. La queue mesure environ le tiers de l'animal, soit 35 à 45 cm.
Description ?
Bien que l'espèce comporte trois variétés, rousse, croisée et argentée, la variété rousse est de loin la plus abondante; elle compose environ les trois quarts de la population totale de renards roux. Élégant et élancé avec sa longue queue touffue, blanche à son extrémité, il ressemble à un petit chien agile. Même si la majeure partie de sa fourrure est rousse, le dessous de la mâchoire inférieure, la poitrine, l'intérieur des oreilles et le bout de la queue sont blancs, tandis que les pattes, l'arrière des oreilles et les moustaches sont noirs. Son museau est court et pointu. Ses longues oreilles, bien dressées sur la tête, lui permettent d'entendre le cri d'une souris ou d'un mulot à plus d'une centaine de mètres. De plus, il est doué d'un odorat sensible capable de repérer une proie sous un mètre de neige. Et bien qu'il ne perçoive pas les couleurs, sa vue est perçante, même la nuit, ce qui en fait un très bon chasseur.
Habitat ?
Le renard roux habite les terrains semi-boisés de préférence aux grandes forêts denses. Il fait la navette entre les petits boisés entourés de buissons, les champs cultivés, la rive des lacs et des ruisseaux, rôdant souvent près des bâtiments agricoles.
Abri ?
À l'intérieur d'un territoire de 3 à 9 km2, la renarde aménage une tanière en prévision de la naissance et de l'élevage de ses petits. À cette fin, elle repère un terrier abandonné de marmotte ou de moufette qu'elle aménage pour ses besoins ou bien elle en creuse un elle-même, terrier qui lui sert durant plusieurs années. Il comporte 2 ou 3 issues cachées par des herbes ou des branchages. L'intérieur, habituellement composé de trois pièces, est tapissé d'herbe et de feuilles sèches.
Régime alimentaire ?
Même si le renard roux mange à peu près tout ce qu'il trouve à se mettre sous la dent, il a une préférence pour les petits mammifères : le lièvre, le mulot, la musaraigne, la souris, la marmotte, l'écureuil, le rat musqué. De plus, il ne dédaigne pas les petits organismes comme les écrevisses, les sauterelles, les grillons, les chenilles et les vers de terre, sans compter quelques oiseaux comme la perdrix, le canard ou des oisillons nichés au sol. Durant l'été, les cerises, les fraises, les baies et les glands font partie de son menu quotidien auquel s'ajoute, à l'occasion, une grenouille, une couleuvre ou un poisson qu'il réussit à capturer au bord du ruisseau.
Comportement ?
Animal intelligent, nerveux et craintif, il est pourvu d'une mémoire surprenante. Revendiquant la propriété exclusive de son territoire, il en marque les limites en frottant sa glande anale sur des troncs d'arbres ou autres; il signale également sa présence à l'aide de ses excréments et de son urine. Après la période du rut et de l'élevage des petits, c'est-à-dire de l'automne jusqu'au début de l'hiver, il mène une vie de solitaire, errant à la recherche de nourriture dont il fait provision sous les feuilles, dans le sol et dans la neige.
Chasseur nocturne, ses méthodes de chasse sont particulièrement spectaculaires. Tantôt, avec le plus grand soin, il commence par suivre les traces d'un animal comme la souris ou le mulot. Au moindre mouvement qu'il perçoit, il s'immobilise, repère sa proie et bondit, l'attrapant avec ses pattes avant. Tantôt, il s'engage dans une poursuite folle avec un lièvre, bondissant dans tous les sens jusqu'à ce qu'il le cloue au sol. De même, quand il repère une perdrix, il rampe habilement à la manière d'un chat pour s'en approcher et s'en emparer. En cas de danger, il réussit le plus souvent à déjouer ses prédateurs en fuyant ou en se cachant dans son terrier, un bosquet ou le creux d'un arbre.
À l'approche du rut, la femelle commence à préparer minutieusement le terrier où vont naître ses petits et le mâle défend son territoire avec acharnement contre les intrus; il le parcourt toutes les nuits en glapissant pour signifier sa présence et le marquage s'accentue. Le moment venu, l'odeur forte que dégage l'urine de la femelle en chaleur finit par l'attirer et la reproduction a lieu. Dès ce moment, le mâle et la femelle sont réunis. La communication est fréquente et se manifeste par des cris. Outre des jappements clairs, le mâle émet un cri caractéristique des renards, le glapissement, sorte d'aboiement éraillé.
Les petits qui naissent sourds et aveugles restent tapis au fond du terrier avec la femelle. Pour sa part, le mâle chasse et rapporte de la nourriture au terrier. La croissance des renardeaux est rapide si bien qu'aux environs du douzième jour, ils commencent à ouvrir les yeux et à s'animer. Jusqu'à la fin du sevrage, les deux parents chassent et rapportent au terrier du petit gibier avec lequel les jeunes apprennent à reconnaître leurs futures proies. Peu à peu, ils accompagnent leurs parents à la chasse et, quand ils deviennent autonomes, la tanière est abandonnée. À la fin de l'été, la petite famille se divise et chacun entreprend alors une vie de solitaire jusqu'à la période de rut suivante.
Reproduction ? Le renard roux atteint sa maturité sexuelle vers l'âge d'un an; il peut donc s'accoupler dès sa première année. Et comme il est habituellement monogame, le couple se reforme année après année pour la reproduction. Cette période d'activité a principalement lieu entre la mi-janvier et la mi-févier. La mise bas survient durant les mois de mars et avril après un temps de gestation variant entre 51 et 53 jours. Si à l'occasion, une portée peut atteindre 10 petits, elle varie ordinairement entre 4 et 5. |
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Longévité ?
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